http://schoenelblog2.blogspot.com/ Lettre à l'Epouse 2: 05/01/2012 - 06/01/2012

jeudi 31 mai 2012

La monnaie européenne et ses symboles religieux -4


Jean 3 : 6  Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.  Il en est aujourd’hui des choses de l’Esprit comme du temps de Nicodème, soit on raisonne comme l’ont fait les pharisiens, soit on voit les choses selon la révélation du Saint Esprit et alors la considération d’un même évènement peut prendre deux chemins diamétralement opposés. Le principe s’applique à la construction européenne, on peut y voir un projet politique visant à établir la paix et la prospérité économique sur le continent, soit on y discerne la reconstitution de l’empire romain sous la houlette du pape et de l’Eglise de Rome qui forme la septième tête de la Bête de l’Apocalypse. Mais voyons d’abord l’aspect terrestre des choses, selon l’esprit des accords politiques.

La France et la construction européenne

Depuis 1945, la construction de l’Europe s’est constamment trouvée au cœur de la politique étrangère française. Trois considérations ont fait de ce grand dessein une priorité : la volonté de mettre un terme aux conflits qui, par deux fois en trente ans, avaient déchiré le continent européen et affaibli la France ; la nécessité, dans le contexte de la Guerre froide, d’asseoir la stabilité et de garantir la sécurité des États démocratiques situés à l’ouest du rideau de fer ; l’ambition, enfin, le désir de construire un espace économique, puis social, politique et de sécurité intégré, homogène, de nature à faire de l’Europe un pôle de prospérité et de paix, susceptible de jouer tout son rôle sur la scène internationale. Deux Français initiateurs du projet de construction européenne, Robert Schuman et Jean Monnet, étaient convaincus de la nécessité de réunir au sein d’une même organisation les nations du continent. Ils ont fait le pari d’organiser entre ces États une solidarité économique en vue de hâter un rapprochement politique. Dans cette perspective s’est constituée le 18 avril 1951 la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), dont les institutions servirent de modèle au développement de la construction européenne. Le 25 mars 1957, les six États membres de la CECA (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas) signaient le traité de Rome instituant la Communauté économique européenne (CEE). Ces pays s’engageaient à lier leur destin économique, en abolissant entre eux toute barrière douanière et en organisant une politique agricole commune (PAC).

Durant les trois décennies suivant la conclusion du traité de Rome, la France a participé ainsi activement aux progrès réguliers de la construction de l’Europe. A l’union douanière succéda, le 1er janvier 1973, un premier élargissement de la Communauté, à trois nouveaux membres : le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande. Les années soixante-dix furent marquées par d’importantes réformes politiques, la création du Conseil européen (réunissant les chefs d’État ou de gouvernement) et l’élection des membres du Parlement européen au suffrage universel, ainsi que par l’élaboration du Système monétaire européen (SME), à l’initiative du président Valéry Giscard d’Estaing et du chancelier allemand Helmut Schmidt. Bientôt, la volonté d’aider les régimes démocratiques du sud de l’Europe appela un nouvel élargissement : la Grèce intègre la Communauté en 1981, l’Espagne et le Portugal en 1986. Enfin, sous l’impulsion de François Mitterrand, d’Helmut Kohl et de Jacques Delors, président de la Commission, « l’Acte unique » est adopté en février 1986. Il crée un véritable grand marché européen, garantissant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux, ainsi que la libre prestation des services, sur le territoire de la Communauté.

Le traité sur l’Union européenne (TUE), signé à Maastricht le 7 février 1992 affirme l’identité européenne sur la scène internationale, notamment par la mise en œuvre d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), qui inclut, outre le domaine diplomatique, le lancement d’une politique européenne de sécurité et de défense (PESD), ainsi qu’une coopération étroite dans les secteurs de la justice et des affaires intérieures. Il élargit les compétences de la Communauté dans plusieurs autres domaines (environnement, protection des consommateurs, politique sociale) et modifie des mécanismes institutionnels pour accroître le rôle du Parlement européen et faire prévaloir le principe de subsidiarité réservant à l’UE les questions qui ne peuvent pas être réglées à l’échelon national. Il prévoit aussi, pour les citoyens de l’Union, le droit de voter aux élections municipales et européennes, là où ils résident, quel que soit leur État d’origine. Pour tenir compte des intérêts particuliers des États membres, et des liens historiques étroits qui les unissent chacun avec différentes régions du globe, l’architecture mise en place à Maastricht permet la coexistence de positions diplomatiques communes et nationales. Dans de nombreux domaines, la France a joué un rôle moteur dans l’affirmation de la PESC. Tel est le cas notamment dans les régions sur lesquelles elle possède une expertise reconnue, comme le Moyen-Orient ou l’Afrique.

Depuis l’adoption du traité de Maastricht un nouvel élargissement de l’Union a eu lieu en 1995 avec l’adhésion de l’Autriche, la Finlande et la Suède. Une autre étape majeure a été franchie avec l’adoption, le 1er janvier 1999, de la monnaie unique : l’euro qui consacre la coordination des politiques économiques des partenaires européens. Avec la création de la Banque centrale européenne (BCE), chargée de la gestion de l’euro, l’UE dispose d’une autorité monétaire indépendante, s’imposant également à tous les États participants. L’euro consolide l’Union comme acteur international de poids, notamment face au dollar, et contribue à la promotion d’une Europe politique, allant au-delà de l’intégration économique. Enfin, il favorise les efforts en faveur de la croissance et de l’emploi. Douze des quinze États membres de l’UE (Belgique, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande) l’ont aujourd’hui adopté. Enfin, le 1er mai 2004 dix nouveaux États ont rejoint l’UE (Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie).

La France est au cœur des transformations que l’Europe connaît aujourd’hui. L’ancien président français V. Giscard d’Estaing a dirigé les travaux de la Convention européenne chargée de la rédaction du projet de traité établissant la première Constitution européenne, présentée en juillet 2003. La Constitution européenne doit permettre de simplifier l’édifice institutionnel construit tout au long de plusieurs décennies de coopération européenne et de préserver son efficacité dans le cadre de l’élargissement de l’Union. Pour la France, plusieurs avancées sont particulièrement importantes : la création d’un président à plein temps du Conseil européen, le renforcement du Conseil et de la Commission, l’accroissement des pouvoirs du Parlement européen et des parlements nationaux, l’extension des droits des citoyens et de leur participation dans le fonctionnement des institutions. Elle donne également à l’Union les moyens de renforcer son action dans des domaines prioritaires pour les citoyens : la sécurité, l’économie, la solidarité, le développement durable. Elle favorise enfin, notamment par la mise en place d’une véritable PESC et la création d’un ministre européen des Affaires étrangères, l’affirmation de l’identité politique et des valeurs de l’Europe sur la scène internationale, objectif auquel la France est particulièrement attachée. La Constitution européenne remplacera les traités actuels, marquant ainsi une nouvelle étape historique dans le processus de construction européenne, dont la France restera l’âme politique. Toutes ces choses se cristalliseront dans la monnaie unique.

L’euro comme symbole de l’union.

"L'euro, c'est l'Europe et l'Europe c'est 60 ans de paix sur notre continent. Donc jamais on ne laissera détruire l'euro, jamais nous n'y renoncerons", a-t-il poursuivi. "La question de l'euro n'est pas seulement une question monétaire (...), c'est une question identitaire." N. Sarkozy à Davos. Ces paroles prennent quasiment un sens prophétique quand elles sont prisent dans le champ spirituel. Car aujourd’hui avec la crise économique et financière, les questions d’argent priment sur les considérations politiques, et tout doit être entrepris pour éviter le naufrage économique européen. La crise de la dette prenant un caractère aigu, le salut est attendu de la BCE et par la mutualisation de la dette sous forme d’eurobonds, eux-mêmes associés à un surcroît de fédéralisme. Ainsi l’Europe se fond un peu plus dans le moule mystique de la valeur spirituelle gravée sur sa monnaie.

Selon le principe établit en tête de chapitre « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit », une double lecture est toujours possible dans la symbolique monétaire historique des civilisations. Voyons celle qui nous concerne, par le biais de la France comme âme de l’Europe et les symboles qui y sont attachés.

Marianne, allégorie de la République, apparaît dans un concours officiel en 1848 et décore les mairies à partir de 1877.  C'est la Convention, en 1792, qui a décidé de représenter la République sous les traits d'une femme coiffée du bonnet phrygien, emblème de la Liberté. Le surnom familier de Marianne lui a été donné à la même époque, dans le Languedoc d'abord, par la « vox populi ». Sans doute parce que ce prénom, formé du nom de la Vierge et de sa mère (Marie-Anne), était très répandu dans le petit peuple, au XVIIIe siècle, et qu'il convenait donc à la jeune République qui en était issue. Le bonnet phrygien comme symbole de la liberté devient symbole de la Révolution française et il sera rapidement associé à Marianne. Depuis la Révolution donc, le bonnet phrygien coiffe Marianne, la figure allégorique de la République française. Marianne sous forme de buste, entrera progressivement dans toutes les mairies françaises.


La République dans son symbole, va prendre une identité et dimension nouvelle en prenant sa place sur la monnaie nationale sous la forme d’une semeuse. La Semeuse gravée par Oscar Roty est un type de monnaie qui a fait une carrière remarquable dans la numismatique française. Son modèle, créé en 1897 pour figurer sur les pièces d'argent de la IIIe République, réutilisé en 1960 pour les nouveaux francs, est devenu aujourd'hui l'un des trois symboles, avec le buste de Marianne et l'arbre, à avoir été retenu par la France pour figurer sur les faces nationales de l'euro. Sur l’avers elle  montre  une  jeune  femme  debout,  en  mouvement,  coiffée  du  bonnet  phrygien,  drapée  à l'antique,  tenant un sac de graines de la main gauche et semant des épis de blé de l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil rayonnant et dans le champ la signature de l'artiste, Oscar Roty. « République Française » constitue la titulature autour de la semeuse.  Sur le revers d’un cinq francs argent, en haut, « 5 francs » est écrit, entouré d’une corne d’abondance et d’une chouette. Epis de blé, branche d’olivier en fruits, branche de chêne et coquelicot constituent le centre de la pièce, sous lesquels figurent le millésime. La titulature est constituée par la devise « Liberté-Egalité-Fraternité ».

La semeuse comme symbole, est une Marianne présentée de plein pied et en mouvement, fixant un temps dans le soleil levant. Comme une nouvelle ère qui se lève. La Semeuse est une allégorie champêtre qui évoque la France essentiellement agricole du début du XIXème siècle. Marchant vers l'avant, elle sème les graines d'un futur optimiste. Ces graines illustrent aussi le rayonnement culturel et économique de la France. Sur le revers l’arbre apparait sous la forme d’un olivier. Avec l’apparition de l’euro, l’arbre symbolisera la vie, la continuité et la croissance ; il est contenu dans un hexagone et entouré par la devise de la République "liberté, égalité, fraternité".

La fonction révélatrice du symbole

Voilà pour la face visible des choses, mais il va soit qu’un monde gouverné par des forces spirituelles ne se révèle que par la puissance de l’Esprit, et là la puissance des symboles peut prendre une toute autre tournure, beaucoup plus obscure  et profonde. Alors mettons-y de la lumière. Le mot « symbole » est issu du grec ancien sumbolon (σύμβολον), qui dérive du verbe sumbalein (symballein) (de syn-, avec, et -ballein, jeter] signifiant « mettre ensemble », « joindre », « comparer », « échanger », « se rencontrer », « expliquer ». En Grèce, un symbole était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. La première des fonctions du symbole est la « fonction sémiotique » : il signifie quelque chose, il désigne, comme tout signe. La seconde est la « fonction révélatrice ». Le symbole apparaît ainsi comme la réalité visible (accessible aux cinq sens) qui invite à découvrir des réalités invisibles. Rapprochons la définition du mot symbole, appliquée à l'image monétaire, qui pourrait donc être la suivante : une marque de reconnaissance entre deux parties - le pouvoir émetteur et le public -, un signe exprimant une idée, un concept, qui nous vient du passé et que l'on possède par notre culture.

Si on a compris le principe du symbole, on peut faire rejoindre le spirituel et le terrestre par la voie sémiologique. Prenons le signe de l’étoile attribué à la déesse Ishtar de Babylone, également appelée Asherah, qui assimilée à Ashtart chez les Phéniciens et à Aphrodite par les Grecs. Les   sources   mésopotamiennes   nous   présentent   une   image déconcertante  et  apparemment  contradictoire  de  la  déesse  Ishtar.  D'un côté,  elle  était  la  Reine  des  Cieux  assise  sur  un  trône  avec  une bordure d'étoiles et était appelée “Ishtar des Étoiles", la Reine des reines, la Dame des dames, la Déesse des déesses, la Très-Haute, et la Maîtresse des pays. Elle était la Créatrice des dieux et de toute l'humanité, la  Mère  des  hommes,  la  Mère  compatissante  de  celles  qui  donnent naissance.  Elle  était  la  Pure,  la  Sainte,  l'Innocente,  la  Sage  et  la  Fille vierge de la Lune ou “Ishtar de la Sagesse", une épousée voilée, dont la caractéristique primaire était la pureté, la chasteté, la prudence, la sagesse et la très grande beauté. Depuis les temps les plus anciens, ses épithètes constantes  étaient  "Sacro-sainte"  et  "Vierge".  Elle  était  associée  à  la planète  Vénus  et  sa  représentation  symbolique  la  plus  courante  était l'étoile  à  8  branches.  Dans  l'iconographie  assyrienne,  elle  est  souvent représentée comme une figure féminine entourée par une forte luminosité. C’est d’elle dont on parle en Esaïe 14 : 12. Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Le mot helel en hébreu pour astre est celui de la planète Vénus et dans la Bible ce passage est associé à Satan. La révélation biblique nous enseigne donc que Satan se cache derrière l’image de la reine du ciel.

En Assyrie, quand l’empire fut à son apogée, Ninive remplacera Assur comme capitale et Ishtar déesse tutélaire de Ninive se hissera au niveau d’Assur dieu principal des assyriens. On comprend alors, pourquoi la puissante Assyrie ne put jamais prendre la petite ville de Jérusalem et que les prophètes annoncèrent la chute de Ninive. Le fond de l’histoire est une guerre ouverte entre le Dieu d’Israël, la déesse Ishtar et le roi d’Assyrie. Dans la liturgie assyrienne, le roi est présenté comme le fils de la déesse Mullissu/Ishtar, un être semi-divin, en partie humain, en partie dieu. Dans un oracle, la déesse déclare: "Je suis ton père et mère; je t'ai élevé entre mes ailes". La  relation  mère-enfant  entre  la  déesse  et  le  roi,  implicite  dans chaque oracle du corpus, est élaborée à travers un ensemble d'images et de métaphores qui soulignent la totale dépendance du roi de sa mère divine et l'ardent désir de cette dernière pour son enfant. De façon plus banale, le roi est représenté comme un enfant, élevé, chouchouté et protégé par la déesse, qui tantôt apparaît comme sa mère, tantôt comme sa nourrice, et qui  l'appelle  tendrement  "mon  petit  veau"  ou  "mon  roi",  tandis  qu'elle attaque férocement ses ennemis. La Reine du ciel est donc aussi mère du roi.

"Ezéchias fit ce qui est agréable à Yahvé, imitant tout ce qu'avait fait David, son ancêtre.
C'est lui qui supprima les hauts lieux, brisa les statues, coupa les Ashérah et mit en pièces le serpent d'airain ..."
(Rois II 18, 3-4) Pour compléter le tableau de la Reine du ciel, il ne faut pas oublier une de ses représentations la plus courante en au Moyen-Orient, l’Arbre sacré, l’asherah. Il est le lien qui relie la terre au ciel et comme symbole de fertilité il renvoie à la déesse. L’arbre sacré est souvent évoqué dans la Bible et peut prendre diverses formes comme le chêne ou un palmier dattier. Le fruit de l’arbre comme symbole du fruit de la déesse, était aussi un fruit sacré pour les Assyriens. La déesse de l’Amour, Ishtar, est parfois représentée avec une grenade à la main. Le fruit était censé attirer le regard des hommes sur les jeunes filles qui en consommaient le jus en invoquant la déesse. La grenade symbolise la Force sexuelle, mais aussi la résurrection. Toujours en Assyrie, le jeune dieu araméen Rimmon (Ramman) mourrait annuellement pour ressusciter. Son nom a donné le mot grenade dans toutes les langues sémitiques. C’était une des multiples représentations de la descente d’Ishtar en enfer, de sa résurrection par échange de la vie du roi représenté sous la forme de Tammuz, le jour du mariage sacré.

Des livres entiers traitent de ces sujets et il est impossible d’en être exhaustif, mais il faut avoir une base minimum pour comprendre comment le passé, rejoint le présent, au travers des représentations allégoriques et symboliques contemporaines. Il est désormais possible de faire une nouvelle lecture sémiologique des pièces de monnaie en leur donnant un caractère spirituel.

La semeuse dans son symbole.

L’ancienne monnaie en franc avant l’euro, montrait  une  jeune  femme  debout,  en  mouvement,  coiffée  du  bonnet  phrygien,  drapée  à l'antique,  tenant un sac de graines de la main gauche et semant des épis de blé de l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil rayonnant. On a vu au début du chapitre, qu’il s’agit d’une autre représentation de Marianne ou de la République. Mais pourquoi en semeuse ? La raison donnée habituellement, renvoie à la France agricole et son caractère révolutionnaire qui essaime culturellement dans le monde. Mais si on considère le moment de la journée gravée sur la pièce, l’aube ou le crépuscule, un autre rayonnement parait, celui de l’astre associé depuis l’antiquité à ces moments précis. L’étoile du matin ou du soir était Vénus, représentation stellaire de la déesse éponyme et en remontant dans le temps à, Aphrodite, Astarté ou Ishtar. Dans la pièce, c’est donc la semeuse qui représente l’astre ‘fille’ de l’aube..

L’étoile du soir, Vénus, se transforme alors en déesse de la fertilité et de l’amour.  Celle dont on parle en Esaïe 14 : 12 « Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! », et qui renvoie à l’image de Satan. Mais le principe de la semeuse est plus subtil encore, car il est directement lié à ce passage de la Genèse 3 : 14 « L’Eternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.15  Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta semence et sa semence… » Le mot semence dans ce passage doit être compris comme une génération. Au travers d’Adam et Eve qui ont été séduits, la génération issue de Caïn va pouvoir se développer et fournir les hommes qui donneront la civilisation sumérienne qui est à la base de la nôtre aujourd’hui.  Satan étant le dieu tutélaire de toutes ces civilisations qui se succèdent depuis Caïn et qui sont représentées sous la forme de la Bête de l’Apocalypse et ses sept têtes. Cette semence sera toujours hostile et en guerre contre l’autre semence, paradoxalement appelée celle de la femme et qui représente l’épouse ou plus généralement le peuple de Dieu comme Epouse divine. Ainsi Satan a corrompu l’image de la femme en s’en appropriant le principe divin.

Nous avons donc un enchainement logique gravé dans la pièce. L’aube, son astre, Vénus personnifiée sous l’apparence de la femme et sa semence. Mais la subtilité va encore plus loin, car la Reine du ciel stylisée, va même donner un roi à toute cette semence. Ainsi la Reine du ciel va porter le fils céleste qui va la représenter sur terre. Le bonnet phrygien présenté comme principe de liberté par les révolutionnaires, avait une toute autre signification en Phrygie. La principale divinité phrygienne était Cybèle la grande déesse mère associée à Attis. La déesse mère de Phrygis fut adorée comme déesse de la génération et des villes. Son culte à mystère associé à Attis se rapproche des cérémonies mésopotamiennes de l’Akitu, qui associaient le roi et Ishtar dans un mariage sacré au printemps. Attis est représenté sous la figure d'un berger coiffé du bonnet phrygien et qu’on peut considérer comme un Tammuz hellène. L’image du berger était la représentation du roi dans l’antiquité, le gardien du troupeau, avec qui la Reine du ciel était associée, pour faire le lien entre le ciel et la terre. Ainsi, si l’on reste dans le contexte religieux, un phrygien du temps de Midas aurait interprété une pièce de monnaie contemporaine d’un franc, comme étant Cybèle qui porte Attis, ou l’arbre qui porte son fruit, image représentée sur le revers des pièces. Mais ils vont aller encore plus loin avec les pièces en euro.   

Lorsqu’apparaissent les pièces en euro françaises, Satan se dévoile totalement. Car il apparait couronné sous la forme d’une Reine du ciel avec les douze étoiles. La couronne mariale devient le lien d’autorité directe, qui lie le terrestre au spirituel de manière visible. Cette étape étant franchie, le diable va substituer symboliquement son verbe monétaire à celui de Bible en reprenant pour lui les grands traits symboliques de la Parole de Dieu et pour le comprendre il faut revenir à l’hébreu. Les pièces en euro commencent avec les pièces en cuivre en cents pour finir avec les pièces de 1 et 2 euros. Les représentations ne sont pas les mêmes. Sur les premiers cents, seule la face de Marianne apparait, puis son corps en semeuse, pour finir en arbre. Dans cet ensemble tout parle, même les couleurs. Voyons cela.

Outre le passage d’Esaïe 14 où Satan est révélé sous la forme de Vénus  הילל Helel Ben-Shachar, un autre passage en Esaïe 34 nous le restitue dans l’enfer d’Edom. Esaïe 34 : 9  Les torrents d’Edom seront changés en poix, Et sa poussière en soufre ; Et sa terre sera comme de la poix qui brûle.10  Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, La fumée s’en élèvera éternellement… 14 … Là Lilith aura sa demeure, Et trouvera son lieu de repos 15  Là le serpent fera son nid,… Ce passage est une autre écriture d’Apocalypse 20 où Satan et la mort seront jetés dans l’étang de feu. Le nom לילית (lilith) renvoie à (layil) la nuit, les ténèbres et la mort, au féminin, ce qui pourrait être compris comme la fille de la nuit. D’une certaine manière le brillant, הילל Helel, s’éteint dans les pleurs et gémissement yalal. Cela est révélé dans le chapitre 34 d’Esaïe sur Edom, qui signifie rouge, comme les flammes de l’enfer. L’astre brillant finit dans l’enfer d’Edom (rouge) parce qu’il mena l’Adam (qui vient d’adama la terre rouge), vers l’Arbre de la connaissance. 


Le cent d’euro rouge nous renvoie à l’Edom et celle qui y ‘repose’ comme un corps mort dont les gémissements du deuil sont l’éternel complainte. Mais la couronne de douze étoiles qui entourent sa face, nous rappelle qu’elle règne parce qu’elle voulue être ‘comme Elohim’ comme un dieu. Le mot kelohim (comme un dieu) apparait quand le serpent séduit Eve en lui affirmant qu’elle ne mourra pas en prenant du fruit de l’arbre de la connaissance. La valeur numérique de kelohim כאלהים est 666, que l’on retrouve en retournant la pièce à sa création en 1999. La chose est logique puisqu’on est dans un système de valeurs inversées. C’est pourquoi il est dit du verbe satanique monétaire en Apocalypse 13 : 16  Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, 17  et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. 18  C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

Satan qui est un menteur, va systématiquement inverser toutes les valeurs bibliques pour se les attribuer en prenant la place qui revient à Dieu seul. Par le biais de la Vierge Marie, Lilith qui représente la nuit vas retourner au jour par la Vierge de la rue du bac, dont la lumière de ses grâces inonde le monde. Reposant sur le serpent, qu’elle ne piétine pas mais qui la porte, elle vole la couronne de l’Eglise en s’appropriant l’image de la femme d’Apocalypse 12. Le Diable c’est donc réapproprié toute la Bible par ses symboles, de la Genèse à l’Apocalypse, en une image gravée sur les cinquante cents d’euro. Cette fois on est plus dans le rouge d’Edom, mais au jaune d’or qui renvoie à la lumière du jour. L’image que renvoie la semeuse sur la pièce n’est plus celle d’Ishtar et Attis, mais par la couronne qui l’entoure elle est le syncrétisme de toutes les déesses vierges et reines du ciel ramenées à l’image de Marie et l’enfant Jésus. Ainsi Jésus-Christ reste le fruit de la Reine du ciel, la semence sainte qu’elle porte et dont elle reprend les paroles à son compte pour la semer dans le monde.

Comme la Parole fut faite chair dans le Christ, l’Eglise son Epouse est le reflet du Verbe en Christ. Ils forment alors le royaume de Dieu, dont la Jérusalem céleste est l’aboutissement. Apocalypse 21 : 9 Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. 10  Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Cette ville est bâtie sur les fondements des douze apôtres et douze tribus d’Israël, c’est de là que vient le symbole des douze étoiles qui couronnent l’Epouse. Au centre de la ville on retrouve l’Arbre de vie. L’Arbre symbolise l’union de l’Eglise et du Christ, le tronc représentant Jésus et les branches sa semence sainte, les enfants de Dieu.  

Matthieu 13 : 37  « Jésus répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; 38  le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin ; 39  l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. 40  Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. » La lecture spirituelle des pièces ne peut se faire que par la Bible et ce passage de Matthieu résume les paragraphes précédents. Jésus nous rappelle dans ce passage que tout ce qui sera semé, sera aussi récolté pour être engrangé et placé en seul lieu. La bonne semence vivra avec le moissonneur dans la Jérusalem céleste et l’ivraie finira dans l’étang de feu. Mais Satan voudra faire mentir la Parole de Dieu en formant sur terre son propre modèle biblique inversé. C’est donc sur terre qu’il bâtira sa ville universelle avec son arbre de la connaissance planté en son centre.

Les pièces de 1 et 2 euros annoncent un aboutissement, la finalité de l’œuvre de Satan. Unie dans un même esprit, la communauté européenne liée par des pactes à son maître, forme l’urbis mariale dont l’antéchrist sera l’aboutissement, le tronc de l’arbre sur lequel se grefferont les branches communautaires de l’Union. La septième tête de la Bête reconstituera l’empire de Rome sur les ruines de l'ancienne. Des sept collines de Rome se scellera le destin de l’Union par un premier traité, qui rendra citoyen de l’Union tous ceux qui sont liés par ce pacte. Au politique est lié le religieux par le biais de l’église mère de Rome. L’église cathédrale de Latran, siège de l'évêché de Rome, dont l'évêque est le pape. Elle est considérée comme la « mère » de toutes les églises de Rome et du monde. Une cathédrale étant par sa cathèdre le siège épiscopal où trône un évêque, son autorité s’étant par tous les diocèses sur le continent européen. Ainsi en partant de Rome une autorité politique et religieuse se forme sous l’influence directe de la Fille ainée de l’Eglise, la France et du pape.

L'Europe serait une France élargie ; l'Europe serait une émanation de la prétention universaliste de la culture française. La France, inspiratrice, fondatrice et moteur de l'Europe, est Europe. Que l'on se réfère à la construction politico-administrative de l'Union européenne ou à cet ensemble civilisationnel qui en est le fondement, penser l'Europe sans la France, ce serait discerner un corps sans sa tête. La France est l’âme du corps européen. La couronne mariale se place donc parfaitement sur l’hexagone qui la symbolise et représente le cœur d’une étoile de David, qui symbolise également Israël. Sa capitale serait une forme de Jérusalem terrestre, le cœur politique de l’urbis européen.
 
Le choix de l’hexagone n’est pas le fait du hasard, car il reproduit selon certains courants de pensée juive, le schéma du campement des tribus d’Israël dans le désert autour du tabernacle. Nous avons donc une reproduction élargie à l’échelle d’un continent, du campement qui s’assemblait autour du Dieu d’Israël. Le tabernacle étant le modèle du Temple, lui-même représentant celui à venir de l’Eglise comme corps constitué autour du Christ. La lecture de la pièce serait donc celle-ci : « Moi, la Reine du ciel j’ai établi ma couronne et mon autorité sur mon peuple qui reproduit sur terre, ce que Dieu bâtit dans le ciel. » L’arbre représenté est celui de la connaissance. L’union du bien et du mal, de Satan et des hommes, qui forment une civilisation urbaine aboutie, avec un antéchrist à sa tête, choisi comme roi et fils de la Reine du ciel.

vendredi 25 mai 2012

La monnaie européenne et ses symboles religieux -3


Si on observe distraitement une pièce d’un euro, la chose que l’on remarque éventuellement, sont les différences faciales d’un pays à un autre. La série des pièces en euros comprend huit valeurs : 1, 2, 5, 10, 20 et 50 cent(ime)s, 1 euro et 2 euros. Les pièces comportent une face commune et une face nationale. Le motif de cette dernière symbolise le pays d’émission. Les pièces de 10, 20 et 50 cent(ime)s et celles de 1 euro et 2 euros montrent soit l’Union européenne avant son élargissement le 1er mai 2004, soit une carte géographique de l’Europe au 1er janvier 2007, mais l’UE est toujours associée aux douze étoiles du drapeau.

A l'occasion du 50e anniversaire du Traité de Rome, célébré le 25 mars 2007, les pays de la zone euro ont décidé d’émettre conjointement une pièce commémorative de deux euros. C'est la première fois que les faces nationales d’une pièce en euros sont communes. Le Traité de Rome a institué la Communauté économique européenne. Il a préparé la voie à l’introduction de l’euro en 1999 et des billets et pièces en euros en 2002. Le dessin de la pièce a été choisi à l’issue d’un concours organisé par les Hôtels des monnaies européens. Il montre le traité signé par les six pays fondateurs, avec en arrière-plan le motif du dallage, dessiné par Michelangelo, de la Piazza del Campidoglio à Rome, où a eu lieu la cérémonie de signature le 25 mars 1957.  La Piazza del Campidoglio c’est la place du Capitole qui se trouve sur la colline du Capitole à Rome. C’était le centre religieux et de pouvoir de la ville. Par extension chaque cité romaine se devait d'avoir son Capitole. On y trouvait les temples consacrés à Jupiter, Junon et Minerve. C’est aussi le lieu de la Rome Républicaine et impériale où siège la puissance qui dirige l’Empire. Aujourd'hui, le titre Pontifex maximus est réservé au pape - également appelé Souverain pontife (Summus pontifex) ou Pontife romain (Pontifex romanus). On comprend mieux pourquoi le traité de Rome fut signé à cet endroit et nul par ailleurs. Ratifié dans les musées du Capitole créés et aménagés par les papes, plus précisément  dans la salle des Horaces et des Curiaces, face aux deux monumentales statues des papes qui sont opposées sur les côtés les plus courts de la salle; celle en marbre de Urbain VIII, œuvre par Bernini et par ses élèves, et celle en bronze d’Innocent X, exécutée par Algardi.

Si le choix des lieux pour les traités est hautement symbolique pour mettre en évidence la puissance et l’autorité de Rome, la couronne revient invariablement à la reine du ciel et je souhaiterais bien souligner ce ‘détail’. La tradition catholique a longtemps vu dans la femme d’Apocalypse 12 – et y voit encore, – Marie, mère de Jésus et ajoute régulièrement : après son Assomption, certainement parce qu’elle est au ciel ! L'enfant mâle serait donc Jésus (Apocalypse 12,5), le Messie, celui à qui Dieu a dit : « Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. Demande, et je te donne les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre ; tu les briseras avec un sceptre de fer, comme un vase de potier tu les casseras. » (Psaume 2,7-9). Ce point de vue a été souvent repris par des papes et notamment par : Pie X dans sa Lettre encyclique Ad Diem Illum Laetissimum, 2 février 1904 : « Un grand signe – c'est en ces termes que l'apôtre saint Jean décrit une vision divine – un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles" (Apocalypse 12,1). Or, nul n'ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité (admirez l’expression ! NDR), engendra notre Chef. »  Paul VI : Exhortation apostolique Signum Magnum, 13 mai 1967 : « Le signe grandiose que saint Jean vit dans le ciel : une femme enveloppée de soleil, la liturgie l'interprète, non sans fondement, comme se rapportant à la très sainte Vierge Marie, Mère de tous les hommes par la grâce du Christ rédempteur. »  Jean-Paul II : Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987 : « Ainsi celle qui, pleine de grâce, a été introduite dans le mystère du Christ pour être sa Mère, c'est-à-dire la Sainte Mère de Dieu, demeure dans ce mystère par l'Église comme la femme que désignent le livre de la Genèse (3,15) au commencement, et l'Apocalypse (12,1) à la fin de l'histoire du salut ».

Depuis le 8 septembre 1854 tous les catholiques sont visés par le texte du Pape Pie IX : « Si donc quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption d’avoir des sentiments contraires à ce que nous venons de définir, qu’il sache bien qu’il se condamne par son propre jugement, qu’il a fait naufrage dans la foi, qu’il s’est détaché de l’unité catholique, et, de plus, que par le fait même il encourt les peines portées par le droit s’il ose manifester par parole, par écrit ou par quelque autre signe extérieur ce qu’il pense intérieurement. » Heureusement à Dieu ne plaise, je m’oppose totalement à ces inepties mensongères et blasphématoires qui visent à effacer l’image du Christ et de son Epouse véritable au profit du pape et de la reine du ciel. En détournant les textes bibliques de leur sens premier, le théologiens catholiques visent clairement la gouvernance terrestre par l’unité dans « leur » foi.

Car que représente une couronne si ce n’est l’expression de l’autorité, dont le nombre douze renvoie aux douze tribus d’Israël et aux douze apôtres. On les retrouve dans la base de la Jérusalem céleste à la fin du livre de l’Apocalypse, qui présente la ville comme l’Epouse de l’agneau. Dans la ville se retrouve tous ceux qui ont cru en Dieu et qui vont régner avec Lui, d’où la couronne de ce qui représente l’Eglise comme corps constitué de l’Epouse du Christ en Apocalypse 12. Il y a donc une unité parfaite dans le texte qui joint la Femme à la Jérusalem céleste, qui ne sont que l’expression d’une même réalité, mais à des époques différentes. En usurpant l’image de la Femme couronnée et en la remplaçant par la Vierge Marie, c’est l’autorité qui repose sur cette Femme qui est usurpée. Il revient donc à la reine du ciel et au pape qui la représente sur terre, de former un royaume sur terre à l’image de ce que Dieu forme dans le ciel. Une anti-épouse se constitue pour s’associer à un antéchrist pour se mettre en opposition totale avec l’œuvre de Dieu. Ce qui explique que dans l’Apocalypse le diable et la Grande Prostituée ne soient jamais loin de l’Eglise du Christ, qu’ils combattent en cherchant à l’éliminer physiquement et idéologiquement.

L’Europe que le catholicisme vise à transformer en corps mystique de la Vierge Marie, agira donc toujours pour unir l’acte politique et religieux dans un même geste. Le Traité de Rome en est l’expression évidente, mais il n’est pas le seul. L’Europe qui a aujourd’hui un président, se forme un corps qui prend vie doucement. Et ce corps le diable va tout faire pour lui donner les caractères de la divinité en y apposant son sceau. Pour ce faire on reprend le schéma de la construction de l’empire romain et on l’actualise pour notre temps.

La vénération de César ne commença pas avec la déification de l’empereur. Il commença avec la déification de Rome. L’esprit de l’empire fut déifié sous le nom de la déesse Roma. Roma représentait le pouvoir puissant et bienveillant de l’empire. Le premier temple à Roma fut construit à Smyrne en 195 avant Jésus Christ. Ce n’était qu’un pas, pour imaginer par la suite l’esprit de Rome incarné par un homme, l’empereur. La vénération de l’empereur commença avec Jules César, après sa mort en 29 avant J.-C. L’empereur Auguste permit alors aux provinces d’Asie et de Bithynie, d’ériger des temples à Ephèse et à Nicée pour adorer la déesse Roma et Jules César. Au début on encourageait les citoyens romains à les vénérer, puis Auguste permit à ceux qui n’étaient pas des citoyens romains, de construite des temples à Pergame en Asie et à Nicomédie en Bithynie pour adorer Roma, mais également sa propre personne. Le culte de l’empereur de Rome naissait.

Le culte à la ville même de Rome (l’urbis) va se développer et être associé aux dieux. Dans chaque province, l’assemblée provinciale et son président, le prêtre provincial (sacerdos ou flamen provinciae); dans chaque cité, le prêtre ou flamine perpétuel (sacerdos, flamen, flamen perpetuus) étaient chargés de célébrer les cérémonies de ce culte moins religieux que politique. A Rome même, ce fut Hadrien qui construisit le premier un temple en l’honneur de la déesse Roma associée à Vénus, ce sanctuaire connu sous le nom de Temple de Venus et de Rome, était situé entre le Forum et le Colisée, il renfermait deux absides (cellae), qui se tournaient le dos. Plus tard ce temple fut communément appelé Templum urbis.

Pourquoi associer Vénus à Roma ? 
Avant que les Romains n’associent cette planète à leur déesse de l’amour Vénus, les Grecs avaient fait de même avec Aphrodite, et avant eux les Babyloniens avec Ishtar. Mais ces derniers, tout en l’associant à Ishtar, appelaient plus souvent cette planète du nom de « Dilbat ». Or, les Grecs et les Romains donnèrent aussi à cette planète un nom propre, ou plutôt deux noms. Chez les Grecs, « Phôsphoros » ( = « qui apporte la lumière ») ou « Hespéros » ( = « du soir ») et chez les Romains « Lucifer » ( = « qui apporte la lumière ») ou « Vesper » ( = « du soir ») ; en gros « l’étoile du matin » et « l’étoile du soir ».

Vénus dans la mythologie romaine ou Aphrodite chez les grecs et Turan chez les Étrusques, ces déesses se succèdent selon les époques et ne sont que les formes de divinités plus anciennes encore. Elle semble dériver de la déesse appelée Inanna chez les Sumériens, Ishtar chez les Akkadiens et Babyloniens, Astarté ou Athtart à Ougarit, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, et Ashtart en langue punico-phénicienne. Il y a clairement une succession à travers les âges que l’on peut aisément associer aux 7 royaumes qui forment la Bête de l’Apocalypse.

Le nom d’Aphrodite signifie « née de l’écume de la mer ». Il est intéressant de suivre la logique satanique afin de voir comment le diable a pu pérenniser le culte à sa personne de l’antiquité jusqu’à nos jours. La déesse Roma fusionna avec Vénus, qui elle-même vint des grecs par Aphrodite.  Par association d’idées on peut dire que Rome sort de la mer par le biais d’une déesse, or comme par hasard l’Europe aussi ! Ap 13:1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. Si chacune des têtes est associée à une reine du ciel comme déesse tutélaire, le nom de ces déesses est bien sûr blasphématoire, car s’opposant à la divinité de Dieu qu’elles visent à éclipser.

C’est dans une des plus anciennes villes des Pays-Bas, qu’il faut aujourd’hui retrouver le lien qui unit la Rome antique à notre moderne Europe. Maastricht est un lieu de pèlerinage Marial très important pour les Pays-Bas et dans la basilique Notre Dame, l’image miraculeuse l’Étoile de la mer, Sterre der Zee est visitée par beaucoup de pèlerins.


En vous promenant à Maastricht, vous apercevrez souvent une étoile blanche sur fond rouge : le blason de la ville. Mais d’où vient-il ? Le blason officiel de Maastricht est constitué d’un bouclier rouge orné d’une étoile à cinq branches argentée. Ce bouclier est tenu par un ange aux ailes argentées, vêtu d’une robe bleue avec une ceinture dorée. Au-dessus du bouclier se trouve une couronne en or. Cette version définitive du blason date du 19ème siècle : il s’agit d’une décision prise par le Haut-conseil de la Noblesse de Maastricht le 15 septembre 1819. On retrouve l’ange qui tient le bouclier, sur le chapiteau de l’église St. Mathias de Maastricht qui fut construit vers 1490 tandis que l’étoile à cinq branches apparut pour la première fois en 1423 sur le sceau de la ville de Maastricht. Ce dernier représente également St Lambert et St Servais et est conservé aux archives de la ville.

St Servais contribua au développement du christianisme aux Pays-Bas et mourut à Maastricht en 384. Il fut enterré près de l’endroit où se trouve aujourd’hui la basilique St Servais. Quant à St Lambert, il fut le seul saint à être originaire de Maastricht où il a été évêque à la basilique Notre Dame, Etoile de la Mer, avant d’être assassiné à Liège en 705. Certains pensent que c’est de là que pourrait venir cette étoile, car la statue de la Madone qui se trouve dans la basilique n’est pas seulement appelée Etoile de la Mer, mais aussi représentée par une étoile. A ce moment-là, le rapport entre St Lambert et Notre Dame expliquerait leur présence commune sur le sceau d’une part et la présence de l’étoile sur le blason actuel d’autre part.


Mais intéressons-nous à celle qui trône en ce lieu d’idolâtrie mariale, la Sainte Vierge Marie, connue à Maastricht sous le nom de « Maria Sterre der Zee » (Marie l’étoile de la mer). Vous vous demandez sûrement pourquoi cette statue est nommée « l’étoile de la mer » alors qu’elle s’en trouve si loin. C’est en 1700 que la Vierge de Maastricht fut baptisée « l’étoile de la mer » ou en latin Stella Maris. Tout commença par la recherche de la signification du nom Maria soit « Myriam » en hébreux. Le nom Myriam est formé de deux mots hébraïques : « mar » qui signifie « goutte » et « jam » qui signifie « mer », ce qui nous donne « goutte de la mer », traduit en latin par « stilla maris », l’expression se changea au fil du temps en « stella maris » soit « étoile de la mer ».

Associé à l’image de la mer, qui dans l’Apocalypse représente les peuples, « l’Etoile de la mer » fait de la Vierge de Maastricht, l’astre qui guide les peuples… Mais il fut une autre époque où une déesse vierge était adorée comme un astre. Le nom de Satan se retrouve dans l’élégie du roi de Babylone en Esaïe 14 : 12. Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Le mot helel en hébreu pour astre est celui de la planète Vénus adorée au travers de la déesse Ishtar. On comprend aisément pourquoi Satan tient tant à retrouver sous le manteau mensonger de la Vierge Marie une nouvelle virginité aux yeux des hommes. Car en divinisant la Vierge Marie, Satan peut y cacher son ancien nom  helel ben shakhar – Vénus et retrouver le culte à sa personne. C'est également un des noms donnés à la Vierge Marie dans les Litanies de Lorette où elle est appelée l’étoile du matin. Une boucle se forme donc invariablement à chaque époque, pour remettre le diable sur un trône sous la forme d’une reine du ciel symbolisée par la planète Vénus.

Il ne faut donc pas s’étonner si la ville de Maastricht a donné son nom au traité européen qui y fut signé le 7 février 1992. Le traité sur l’Union européenne (TUE), aussi appelé traité de Maastricht, est le traité constitutif sur l’Union européenne (TUE), qui marque une nouvelle étape dans l’intégration européenne, puisqu’il permet le lancement de l’intégration politique. Il crée une Union européenne qui comporte de trois piliers : les Communautés européennes, la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la coopération policière et judiciaire en matière pénale (JAI). Le traité : institue une citoyenneté européenne, renforce les pouvoirs du Parlement européen et lance l’union économique et monétaire (UEM). Par ailleurs, la CEE devient la Communauté européenne (CE).
Les autres institutions et règles communautaires relèvent du traité instituant la Communauté européenne ou traité de Rome, modifié par le traité de Maastricht. C’est dans cette ville que la Bête est vraiment sortie de la mer pour former un corps politique et suivre son étoile.

De Rome à Maastricht le lien est désormais plus évident, non ? Mais également de Rome à Vénus et l’esprit qui s’y attache. Le diable n’agit jamais au hasard, car quand la chose est d’importance, comme la signature de traités qui fondent l’Union européenne (la Bête de l’Apocalypse), il cherche toujours à y associer sa personne d’une manière ou une autre. Pierre par pierre, Satan bâtit sa ville (urbis), selon un principe qui place son autorité sous la forme de la déesse mère au-dessus de la cité. Ainsi, comme la femme d’Apocalypse 12 représente l’Eglise du Christ et la Jérusalem céleste, le diable reprend à son compte les symboles et sous la forme de la Vierge Marie couronnée de douze  étoiles, il forme son urbis ici sur terre, représentation antéchrist terrestre de la Jérusalem céleste.

jeudi 24 mai 2012

La monnaie européenne et ses symboles religieux -2


Un peu d’histoire avant de parler de l’euro. Une pièce de monnaie est bien plus qu’une unité monétaire, la symbolique de ses représentions faciales parle plus à un esprit avisé, qu’à un banquier n’y remarquant qu’une unité monétaire. Je suis le seul actuellement à mener une guerre frontale contre le diable, par rapport à sa représentation la plus subtile et pourtant la plus répandue que représente la monnaie. Jouant sur l’ignorance, il est facile à l’adversaire d’apparaitre ouvertement sous forme allégorique sur les pièces et billets de banque actuels. Sa cible prioritaire est évidemment la monnaie d’échange internationale, car elle est universelle.

Prenez la pièce d’or de 20 dollars américaine, avec Liberty tenant une torche et une branche d’olivier. Satan aime à se représenter sous la forme d’une vierge, comme aujourd’hui la vierge Marie catholique. Sur la pièce de 20 dollars, la figure allégorique serait un syncrétisme d’Athéna et d’Artémis, les déesses vierges image de la pureté, mais souvent associé à l’amour physique et la guerre. Le symbole d’Athéna la chouette et l’olivier comme sur l’euro grec actuel (copie d’une ancienne tétra drachme), nous renvoie au Parthénon et sa statue chryséléphantine. Bien que le Parthénon reprenne le modèle architectural du temple grec et soit habituellement qualifié comme tel dès l'Antiquité ("néôs"), il n'est pas un temple au sens conventionnel du terme. La statue d'Athéna Parthénos qui occupe la salle principale à l'est n'est pas une statue de culte mais une offrande : elle n'a fait l'objet d'aucun rite connu. Périclès la mentionne comme une réserve d'or : « la statue comporte de l'or affiné pour un poids de quarante talents et celui-ci peut entièrement s'enlever,» Il implique ainsi que le métal, obtenu par la fonte de monnaies contemporaines, peut être réutilisé sans risque d'impiété. Ainsi en cas de guerre, la statue est déshabillée de son or et transformé en pièces qui paieront les armées de la cité grecque, transformant de facto le Parthénon en banque. Le Parthénon a donc été conçu comme le trésor destiné à accueillir la statue colossale d'Athéna Parthénos, œuvre de Phidias, et les réserves de métal monnayé d'Athènes et le trésor de la Ligue de Délos.


Mais l’idée n’est pas nouvelle, L’Artémision, le temple d’Artémis à Ephèse avait déjà cet office, bâti vers 560 av. J.-C. par Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès et financé par le roi Crésus de Lydie. L’Artémision est même considéré comme étant la première banque au monde, car il était possible d'y déposer de l'argent et de le récupérer plus tard crédité d'un intérêt. Artémis autre déesse vierge, comme Apollon, est porteuse de lumière. On la nomme à ce titre « Phosphoros ». Apollon personnifie le Soleil et la clarté du jour, Artémis éclaire la nuit et brandit une torche, symbole du luminaire de la nuit, la lune. Ainsi grâce aux représentations allégoriques monétaires, on peut faire la liaison entre l’occident et l’orient en suivant l’évolution des dieux et déesses tutélaires des villes et royaumes depuis 650 avant J.-C approximativement. La Lydie de Crésus en sera le trait d’union le plus remarquable, car avant d’être absorbée par les Perses elle aura elle-même conquise l’Ionie, propageant les croyances des uns vers les autres et permettant à la vierge Ishtar/Astarté de conquérir l’Europe sous les noms d’Artémis, Athéna, Junon et enfin la Vierge Marie. Le cheminement d’Asie vers Rome en passant par la Grèce, devient évident.

Grâce à l’abondance d’électrum en Lydie, Crésus va utiliser pour la première fois ce mélange d’or et d’argent pour inventer les pièces de monnaie. Qu’est-ce qui fait alors la monnaie et la distingue des morceaux de métal utilisés depuis longtemps pour les échanges? C’est qu’elle porte un signe (une gravure, un charactèr diront les Grecs) imprimé par la frappe, à coups de marteau, d’une matrice (appelée « coins » en numismatique) sur le morceau de métal vierge (qu’on appelle le flan) : un des noms du nouvel objet est « marqué d’un sceau » (sèmainomenon), ce qui indique que cette image est porteuse d’une autorité. Le concept est resté dans la langue: en grec moderne, l’argent non monnayé se dit toujours asimi, « non frappé ». Le sceau, qui apparaît dès le V ème millénaire, est considéré par les archéologues comme l’un des marqueurs de l’apparition des formes primitives d’État. Ainsi, s’il est possible de reconnaitre le dieu ou la déesse frappé sur une pièce, on peut approximativement la dater et la situer géographiquement. Une ville ou un royaume antique est toujours sous la tutelle d’une divinité, avec les premières pièces de monnaie le sceau divin y étant frappé le prouve.

Lydiens et Ioniens parlant des langues différentes, mais écrivant dans les mêmes signes alphabétiques, se dotèrent d'une langue non naturelle commune : les pièces de métal précieux, qui rendirent toutes choses égales à toutes choses, prirent la place des choses dans les échanges, tout comme les mots prennent sans cesse et toujours la place des choses dans la vie.  La monnaie frappée figura donc une sorte de langue, qui disposa de «mots» sous la forme de globules, puis de pièces.  Lorsque Crésus opéra la coupellation de l'électrum et frappa des créséides d'or et d'argent, il transforma également l'iconographie; le type précédent, qui donnait à voir une tête de lion et une tête de bœuf dos à dos et se mêlant au niveau des épaules, fut transformé en un type nouveau qui montra une tête de lion et une tête de bœuf séparées et affrontées.


Le taureau figurait dans l'Orient ancien le roi, premier parmi les animaux qui marchent en troupeaux et illustra très certainement l'or sur les créséides - or identifié au soleil, métal du roi en Mésopotamie, dont l'origine est le sperme du dieu Marduk de Babylone, représenté par un taureau sur la porte d’Ishtar. L’argent y représenta certainement la déesse Artémis, associée à la lune et dont le symbole le lion renvoie également à l’Ishtar babylonienne représentée sur la porte processionnelle de Babylone sous le symbole du lion. Le lion et le taureau des créséides dévoilent des cultures qui sont d’abord adossées les unes aux autres, puis qui vont se faire face dans la guerre. Les dieux et les rois d’abord unis, s’affrontent avec le temps, comme les grecs et les perses, les grandes figures de l’époque, représentant l’Orient et l’Occident.

Les emblèmes animaliers des créséides font plus que rendre visible la séparation de l'or et de l'argent, ils montrent que les métaux précieux entretiennent des rapports non seulement avec le monde des dieux, mais avec le corps des dieux des deux côtés de la Lydie, entre l’Orient et l’Occident. D’abord les relations commerciales rapprochent les peuples et les cultures, puis les plus riches commencent à conquérir les voisins et les absorbent en y imposant leurs croyances religieuses. Les lydiens, inventeurs de la monnaie, "livrent à la prostitution leurs enfants de sexe féminin", selon Hérodote, perpétuant en cela les traditions babylonienne. La prostitution, qui a lieu dans les temples, est une forme de sacrifice : elle tend à raffermir le pouvoir du signe, ici de la monnaie. L'Artémis éphésienne, d'origine anatolienne et héritière du culte de Cybèle, n'est pas totalement assimilable à l'Artémis grecque. Car l’Artémis éphésienne présidait à l'existence d'un collège de prostituées sacrées (hiérodules) attachées à son temple à Ephèse, ce qui ne sera pas le cas chez les grecs.

De fait, à linverse de la chaste et classique Artémis grecque, celle dEphèse se livre à lamour sans retenue (elle présidait dailleurs un collège de prostituées sacrées nommées « hiérodules » et attachées à son temple dEphèse) et apparaît, en outre, comme une mère nourricière, de même que comme une déesse de la végétation, son origine est donc clairement orientale et se rapproche plus d’Astarté/Ishtar que de la Diane romaine. LArtémis dEphèse est donc, à linstar de Cybèle ou Ishtar, une déesse de la fertilité. On crut ainsi, assez logiquement, que les protubérances qui apparaissent en nombre sur sa poitrine à Ephèse, étaient autant de mamelles nourricières. On saperçut par la suite quil sagissait vraisemblablement de testicules de taureaux, symboles renvoyant aux sacrifices de taureaux, symbole de fertilité.

Dans le cas de la prostitution sacrée lydienne, les prêtres jouent probablement le rôle de premiers banquiers : ils font circuler les pièces que reçoivent les prostituées sacrées en paiement de leurs services. Les premières monnaies frappées deviennent donc le trait d’union dans les temples entre le prêtre qui les vend et la divinité représentée sur ces pièces. L’une des causes de l’invention de la monnaie frappée serait de nature rituelle et sacrificielle, typifiant l’achat d’une femme qui se prostitue pour la déesse, ou le substitut du sacrifice d’un taureau pour obtenir la faveur de la déesse.
Il est remarquable de savoir que les monnaies archaïques d’électrum aient fort peu circulé. La circulation ne fut pas leur cause première, car tout se passait dans le temple. Ainsi la monnaie remplaça le rituel qu’on pouvait acheter avec le sceau frappé du dieu. Ces monnaies sacrificielles de par leur côté pratique d’échange perdirent leur sacralité à partir du moment où on commença à les utiliser en-dehors des temples pour des utilisations profanes. Il vint un moment où on ne paya plus que des prostituées sacrées ou des taureaux pour le sacrifice avec les monnaies sacrées, mais on les utilisa hors du temple pour des échanges marchands, en espérant la faveur des dieux représentés sur leurs faces. La divinité monétaire et sa valeur sacrée sortit alors du temple pour se diffuser dans tout le pays. C’est alors tout le pays et ceux qui y vivent qui se retrouvèrent sous le sceau d’une divinité tutélaire, celle du dieu représenté sur la monnaie en circulation. Le clergé n’y étant pas hostile, puisque les temples étaient les banques émettrices et que cela leur assurait des revenus immenses.

Comme la Bête de l’Apocalypse est composée de 7 royaumes, qui sont aussi 7 époques, on peut suivre l’évolution de la Bête dans son unité d’esprit par le biais monétaire. Comme les ioniens faisaient le lien entre la Perse et plus loin avec Babylone, la suite se fera par les grecs, puis les romains, toujours dans le même esprit. Dans la mythologie romaine, Junon, en latin Juno, est la reine des dieux et la reine du ciel. Fille de Rhéa et de Saturne, elle est à la fois sœur et épouse de Jupiter. Protectrice des femmes, elle symbolise le mariage lorsqu'elle est représentée recouverte de voiles, et elle est associée à la fécondité lorsqu'elle en tient l'emblème : la pomme de grenade. Nous retrouvons là, les grands traits de Satan qui se cache derrière une reine du ciel. Elle présidait aussi à la monnaie. De nombreuses monnaies romaines à la légende Ivno regina représentent Junon debout, parfois voilée, tenant une haste et sacrifiant à l'aide d'une patère, un paon quelquefois à ses pieds. D'autres, au revers Ivno victrix, montrent une Junon victorieuse, tenant un casque et une lance, avec un bouclier et parfois un captif à ses pieds.

A Rome, son temple était construit sur le Capitole à côté du temple de Jupiter Capitolin et contenait les bureaux de la monnaie où étaient fabriquées les pièces et conservées les précieuses matrices, ancêtres de la planche à billet. JUNON était reine et mère, proche de JUPITER, le dieu des dieux. A partir de -269, elle reçut le surnom de MONETA, celle qui avertit, parce que les dirigeants romains voulurent avertir le monde entier de la prochaine puissance de ROME. C’est en effet à cette époque, et près de son temple sur le CAPITOLE, que les Romains décidèrent de créer un atelier de fonte pour la fabrication de la monnaie métallique. Et c’est avec ce moyen qu’ils imposèrent rapidement leur puissance militaire et organisationnelle au "monde entier". Depuis lors, personne n’échappe au "piège monétaire" (monétaire venant de "moneta"). Le temple a entièrement disparu. Sur son emplacement s’élève aujourd’hui l’Eglise S. Maria de l’Ara Coeli où la nouvelle reine du ciel assure la transition.

Santa Maria in Aracoeli, littéralement Sainte Marie de l'autel du ciel, à l’origine appelée Santa Maria in Capitolo, fut bâtie par des moines byzantins au VIème siècle sur les fondations de l'ancien temple de Junon Moneta, au nord de la colline du Capitole, à l'endroit où la Sibylle de Tibur aurait prédit à l'empereur Auguste l'avènement prochain du Christ. Auguste fit alors construire un autel à l'endroit où il avait eu la révélation, l'ara coeli. L'église comporte trois nefs, divisées par 22 colonnes romaines qui sont toutes différentes les unes des autres car  prélevées sur différents bâtiments romains antiques du Forum et du Palatin. Il est évident que l’Eglise cherche par ce symbole à assurer la continuité de l’autorité de Rome en la confiant à son représentant, le pape.

La source mystique du thème remonte à l'instauration sous Auguste de la paix universelle. A partir du V siècle la littérature catholique réinterpréta dans un sens christologique l'espoir dans un retour à l'âge d'or. L’histoire raconte que l’empereur Octave-Auguste agenouillé adorant l’apparition de la Vierge à l’Enfant que lui indique du doigt la Sibylle de Tibur. Nous sommes dans un palais somptueux, l’empereur est en grand apparat, son couvre-chef est à ses pieds ; la prophétesse est une jeune femme, escortée de deux suivantes, elle est aussi parée de ses plus beaux atours et porte sur la tête une coiffe très orientale. Au loin, par la fenêtre, sous l’apparition, se devine une église qui ne peut être que celle d’Ara Cœli à Rome. La légende prétend que le Sénat romain, pour récompenser l’empereur d’avoir donné la paix au monde, proposa de le diviniser. Mais celui-ci voulut d’abord demander à la Sibylle de Tibur (Tivoli) si le monde verrait naître un homme plus grand que lui.
Or le jour de la Nativité du Christ, comme la Sibylle était avec l’Empereur sur le Capitole, elle vit apparaître en plein midi un cercle d’or autour du soleil et au milieu du cercle rayonnait une vierge d’une beauté merveilleuse portant un enfant sur son sein. Et une voix se fit entendre disant : « Celle-ci est l’autel du Ciel (Hæc est ara Cœli). » La Sibylle, montrant ce prodige à l’empereur Auguste, lui dit alors : « Cet enfant sera plus grand que toi. » L’empereur renonça alors à se faire déifier. Il s’agenouilla et rendit hommage à l’Enfant divin comme un vassal à son suzerain. Un autel aurait été édifié sur le Capitole par ses soins à l’emplacement où s’érigera plus tard l’église Ara Cœli. Cette légende d’origine purement locale se répandit au Moyen-Âge par la Légende dorée.

Nous avons ainsi grâce à l’Eglise de Rome et son faux prophète le pape, une continuité historique qui se fait de déesse en déesse païenne depuis Babylone, pour donner à Satan une divinité usurpée au travers de la reine du ciel et mère des dieux et qui se manifeste dès que les premières monnaies font leur apparition. Les premières pièces qui apparaissent dans les temples, matérialisent les croyances et expriment visiblement l’autorité de tutelle des dieux frappés sur les pièces. Les pièces frappées du sceau de la divine déesse et reine du ciel est bien plus qu’un simple outil d’échange économique, il est la marque d’un don et de l’antique sacrifice réalisé au temple. La monnaie, le temple et la déesse sont unis subjectivement dans l’antique corps des dieux que représente l’or. Dématérialisé aujourd’hui, subsiste le principe directeur religieux qui existait autrefois et qui persiste toujours. Nous verrons cela au prochain chapitre.

mardi 22 mai 2012

La monnaie européenne et ses symboles religieux -1


De temps en temps je rafraichis la mémoire spirituelle de l’Epouse du Christ pour lui rappeler que la base de ses réflexions doit être spirituelle et non terrestre. Il est beaucoup question de la crise européenne de la dette en ce moment et du sauvetage de la zone euro. D’un point de vue spirituel, l’euro devrait être considéré comme un artéfact spirituel ou la projection visible d’une domination spirituelle maléfique. Dans le cas de l’euro il ne s’agit pas d’une représentation de Mammon comme simple représentation de l’argent en général, mais plutôt, comme aime à nous le rappeler tellement nos politiciens éclairés par leur porteur de lumière, Lucifer, une idée de l’Europe comme concept politique. Car de plus en plus on nous répète que ce fut une erreur de mettre en place la monnaie sans prévoir une fédéralisation des pays de la zone. Toute les négociations actuelles concernant le pacte budgétaire européen, n’a qu’un but, donner à la Bête de l’Apocalypse, une tête unique, un chef, un messie en hébreu, qui dirige politiquement la zone. Les différences culturelles empêchant les rapprochements, le diable les contraint désormais financièrement en les enfonçant dans des dettes impayables à se fédérer autour de lui.

La Banque centrale européenne (BCE) résiste. Ni la menace de sortie de la Grèce de la zone euro, ni les risques de contagion aux autres Etats membres ne l'ont encore convaincue d'intervenir. La voix la plus audible jusqu'ici a été celle de Jean-Claude Trichet, l'ancien président de l'institution, qui a plaidé pour un « fédéralisme d'exception » lors d'un discours à Washington. En clair, selon lui, lorsqu'un Etat membre menace de faire faillite, l'Union européenne doit prendre le contrôle de ses finances publiques. La position officielle de la BCE, elle, se résume à « préférer » que la Grèce reste dans l'euro. L'heure est néanmoins à fourbir les boucliers. La BCE devient par la force des choses le ‘sauveur’ en dernier recours.

Il est évident que le mode de consommation occidental et son modèle économique basée sur une croissance sans fin sont le vrai problème actuel, mais il n’en est jamais fait mention. Toute une génération a vécu au-dessus de ses moyens, accumulant une montagne de dette qui nous écrase désormais. Mais ni un changement du modèle de consommation ou celui du financement de la dette est envisagé. Car il serait possible de produire durablement ou de financer les Etats directement par la banque centrale avec un taux 0, donc sans intérêts, mais alors il deviendrait difficile pour Satan de réduire en esclavage sa civilisation corrompue par l’argent.

On impose donc un modèle économique et une monnaie qui sont le reflet du Maître, Baal et de son corps, la monnaie. Car dans l’antiquité l’or était considéré comme le corps des dieux et la monnaie qu’on en tirait, l’expression de leur autorité. Les premières pièces furent frappées dans des temples et les idoles qui y étaient représentées gardaient le trésor des royaumes à l’abri de leurs regards. Ainsi quand le besoin s’en faisait sentir, on puisait dans le trésor du temple l’or nécessaire pour financer une guerre, des travaux ou un tribut. Ce principe valait à Jérusalem du temps de Jésus, où les pharisiens et les saducéens se disputaient l’autorité sur le temple justement à cause de l’immense profit qu’ils en tiraient. On connait la suite de l’histoire…

Pour que l’Europe connaisse à nouveau la croissance économique, Messieurs Attali et Lamy proposent les projects bonds. On parle là d’investir plus de 1000 milliards d’euros. Comment sera financé cet énorme gâteau, qui aiguisera les appétits des lobbyistes et des corrupteurs ? Il le sera par de l’endettement ! Oui, nous allons financer la « relance de l’économie » par de la dette, la source du problème. Mais pour que cela fonctionne, il faudra fédérer les ressources et les dépenses futurs, afin qu’une administration commune gère toute la zone et les budgets des Etats, pour éviter les dérives à la grecque. Un "eurobond" ou "euro-obligation" unifierait le principe de l’endettement et celui de l’autorité de tutelle satanique sur toute la zone euro. Le nouveau Président de la Banque Centrale européenne, Mario Dragon, pardon Draghi, c’est la même chose en italien, va donc mettre en place le plan décidé par son maitre à la BRI. La marque de la Bête sera donc bien appliquée au fer rouge sur toutes les mains européennes. Mais qu’est-ce que l’euro ?

Comment faire reposer la gouvernance d’un continent entier, peuplé de 400 millions d’individus, sur la couronne d’une seule reine ? En substance la reine mentionnée ici est, la reine du ciel et mère de Dieu, Vierge immaculé représentant le corps mystique de l’Eglise.  Tout un édifice communautaire complexe, d’airain et d’argile, scellant des alliances fragiles repose sur une base aussi étroite qu’une simple pièce de monnaie frappée du sceau de la reine du ciel, symbole de son autorité suprême.

Je voulais reprendre un ancien article écrit sur mon premier blog, mais bizarrement l’article sur les pièces en euro a disparu, je vais donc réactualiser les connaissances sur ces choses cachées, car j’aime bien que la lumière  brille dans les ténèbres, moi. On va donc commencer par le drapeau européen, les pièces en euro puis les billets. Comme toutes les pièces européennes sont frappées du symbole des douze étoiles mariales, il convient de revenir à l’idée de base qui a motivé ce choix.

Le drapeau européen


Sans avoir besoin de lancer un sondage, il est probable que bien peu de citoyens appartenant à l'U.E. (anciennement la C.E.E.) connaissent l'historique du choix du drapeau Européen et la nature de l'inspiration de son auteur, un strasbourgeois, Arsène HEITZ, travaillant au service du courrier du Conseil de l'Europe, qui à lui seul a conçu une vingtaine de projets sur les 101 présentés entre 1950 et 1955!  « C'est à moi qu'on a demandé de dessiner le Drapeau de l'Europe. J'ai eu subitement l'idée d'y mettre les douze étoiles de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. Et mon projet fut adopté à l'unanimité, le 8 décembre 1955, fête de l'Immaculée Conception. »


Ces aveux, du créateur même du drapeau européen, ne peuvent que conforter une signification qui n’est  ni d'inspiration maçonnique, ni ésotérique, ni technocratique, mais bel est bien inspirée par l'église catholique romaine. Les douze étoiles ne correspondaient pas, à ce moment-là, au nombre des nations. Le Parlement Européen était «conçu pour» douze nations, mais le drapeau de l'Europe est le drapeau du « Conseil de l'Europe », et ce Conseil n'a jamais comporté douze nations : il en a comporté successivement six, neuf, puis quinze... et actuellement bien plus.  Les discussions, réunions, commissions et sous-commissions furent innombrables, pendant plus de cinq ans, de 1949 à 1955. Finalement, c'est le 8 décembre 1955 que le dessin de M. Heitz fut retenu... à l'unanimité !
En effet, les douze étoiles n'ont rien à voir avec le nombre des nations tel qu'on a pu le croire à une époque mais fait directement référence aux douze étoiles de " la médaille miraculeuse de Notre Dame " de la rue du Bac à Paris.

Evidemment, il fallait éviter d'évoquer la signification religieuse des douze étoiles et du fond bleu, en vertu de la sacro-sainte laïcité. En 1950, c'était M. Paul M.G Lévy qui était le premier Directeur au Service de Presse du Conseil de l'Europe. C'est donc lui qui fut chargé de faire aboutir le projet de Drapeau. Cet homme très cultivé ne savait pas dessiner. Mais il connaissait M. Arsène Heitz, homme très simple, employé au service du courrier, mais très artiste pour peindre et dessiner. Tous deux étaient de bons catholiques. M. Paul M.G. Lévy avait une réunion de 3 jours, fixée aux 7, 8 et 9 décembre, pour faire adopter tout un ensemble de projets. Tous les documents sont datés du 9 décembre, puisqu'on signe l'ensemble à la fin de la réunion. Mais tout alla si vite et si bien que cette assemblée termina son travail le 8 décembre, jour où furent apposées les signatures particulières. Et en sortant de la salle, le gendre de Paul Claudel poussa du coude M. Lévy en murmurant: «Mais c'est aujourd'hui la fête de la fête de L'immaculée Conception! » Et tous deux ont retrouvé sans le vouloir le fameux introït du 15 août : « Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de 12 étoiles. » (Apocalypse XII, 1). Arsène Heitz, lui, homme simple, parlait des 12 étoiles de la Médaille Miraculeuse. M. Lévy, professeur d'économie politique, parlait du chapitre 12 de l'Apocalypse.

Le drapeau a été officiellement présenté au public le 13 Décembre 1955...
Le 13 Décembre, à (6 + 6 + 6) ou 18 jours de la fin de l'année, est la fête de Sainte Lucie, Lucie signifie "lumière" en latin. Sainte Lucie fut fêtée dès le Moyen Age en Scandinavie, sur sa tête repose une couronne de bougies allumées (elle porte des lumières), ce qui lui laissait les mains libres pour transporter mets et boissons et éclairer son chemin la nuit (là encore en portant une torche, elle porte la lumière).

Les apparitions de la vierge, rue du Bac.


Les fameuses étoiles européennes sont donc la reproduction de celles figurant sur la médaille miraculeuse de Notre-Dame, emblème de la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus construite en 1815. Ici, au 140, rue du Bac (Paris-7e), Catherine Labouré, une fille de paysans de 23 ans entrée dans les ordres, aurait par trois fois vu la Sainte Vierge en 1830. Marie lui aurait demandé de faire réaliser une médaille la représentant entourée des douze étoiles citées dans l’Apocalypse. Catherine Labouré aperçoit le 27 novembre 1830 une apparition de la Vierge, debout, les pieds posés sur un globe terrestre, où s'agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur le serpent. Elle dit : "Cette boule représente le monde entier, la France, chaque personne en particulier."
La Vierge tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d'une croix d'or. Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d'anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de lumière de tous côtés.

Le contexte historique de la médaille de la Rue du Bac.

Les apparitions de la Vierge s’inscrivirent dans un contexte bien particulier, qui s’apparente plus à une reprise en main directe par le prince de ce monde qui voit la domination sans partage, pendant plus mille ans, de "son" église être battu en brèche spirituellement, d’abord par la réforme protestante, puis au XVIII siècle par le réveil méthodiste de John Wesley. Auxquels il faut rajouter les évènements révolutionnaires français du début du XVIII siècle qui jetèrent l’Europe dans un grand chaos. En France on assiste à la destruction des cathédrales, des églises et des couvents. Partout, écrit Châteaubriand, on peut apercevoir les ruines des églises et des couvents; les hommes, d’une certaine manière, se divertissaient à se promener sur de telles ruines. Tout l’épiscopat, ajoute Montalembert, se trouve en persécution, les prêtres sont envoyés à la guillotine ou exilés.
Les révolutionnaires cherchent à convaincre les hommes que la religion est une folie, une erreur, qui se base sur l’ignorance et sur la superstition. La vague révolutionnaire alla jusqu’à chasser le pape de la ville éternelle, siège séculaire du vicaire de Rome. Le 24 novembre 1848, portant le "Saint Sacrement" sur son cœur, Pie IX fuyait de Rome pour sauver sa vie dans l’exil et ne pas priver l’église de son chef. A Rome la révolution chantait victoire : on proclama la république, le gouvernement fut confié à un triumvirat. “Le peuple est l’unique maître”, hurlait la foule devenue féroce.

C’est dans ce contexte catastrophique que "Marie" apparut plusieurs fois au XVIII siècle afin de sauver "son" église, il y a urgence car l’église catholique romaine est en passe de s’effondrer.
Tandis que le pape exilé observait de la forteresse de Gaète cette terrible situation, le cardinal Lambruschini se présenta à lui en disant : «Saint Père, Votre sainteté n’assainira de nouveau le monde qu’en déclarant l’immaculée conception de Marie comme dogme de foi. Le 2 février 1849, de Gaète il adresse aux évêques catholiques la lettre encyclique «Ubi Primum», dans laquelle il ordonne que partout on élève de ferventes prières et que l’on prépare ce qui est nécessaire pour la solennelle définition de "l’Immaculée Conception de Marie". Plus de 500 évêques, cardinaux, patriarches répondirent au Saint Père qu’ils attendaient avec anxiété le jour de la définition dogmatique de l’Immaculée Conception. L’épiscopat répondit : «Parle, oh! Pierre, par la bouche de Dieu, et nous écouterons humblement». Où est le pape là est l’Eglise et la forteresse de Gaète devint une nouvelle Rome chrétienne. Des millions de cœurs s’unirent en prière et s’adressèrent à l’immaculée conception pour sauver le Pape exilé, pour anéantir les phalanges des ennemis de l’Église.

Le 12 avril 1850 Pie IX retourna à Rome. Aux salves s’unissait la jubilation de la population qui criait ses vivats. Le Capitole, la Coupole de Saint Pierre et toute la ville était en liesse. Ce changement subit Pie IX l’attribua à celle qu’il avait appelée en aide dans la forteresse de Gaète; et se convainquit que le dogme de l’immaculée conception était ce remède que Dieu avait ordonné pour notre époque. Et finalement le 8 décembre 1854, en présence de 200 évêques, Pie IX lui-même dans la basilique Saint-Pierre posait sur le chef de Marie la couronne sans tache, définissait le dogme catholique de l’immaculée conception. Le règne du Christ Roi s'acheva et commença celui de la "Reine du Ciel".

On ignore souvent que les apparitions de la Chapelle de la Rue du Bac ont préparé également les 18 (3 X 6) apparitions de Lourdes en 1858. "La dame de la grotte m'est apparue telle qu'elle est représentée sur la médaille miraculeuse" en disant « je suis l’Immaculée Conception » a déclaré Bernadette qui portait sur elle la médaille de la Rue du Bac. Un immense mouvement de foi maritale s’en suivit en France.

Le 8 décembre 1854 prépara le 18 juillet 1870. Après le dogme de l’Immaculée Conception, devait venir le dogme de l’infaillibilité du pape. Et ainsi l’immaculée conception anéantit l’hérésie de ceux qui ne reconnaissent pas une telle infaillibilité, elle fit en sorte que le prisonnier du Vatican devint le centre autour duquel gravitât le monde; et il fut le promoteur principal du renouveau catholique. Le maître reprit fermement les rênes des destinées humaines en Europe avec tant d’autorité qu’il poussa son audace jusqu’à en imprimer sa marque sur l’étendard européen.

Il est évident que c’est la "Vierge Marie" qui sauva du naufrage l’église catholique romaine au XVIII siècle, sans elle aucun renouveau spirituel catholique n’eut été possible.